Mal nommer
un objet, c'est ajouter

au malheur de ce monde.

Albert Camus.


mercredi 22 avril 2009

Durban II: On ne savait pas




Nous renonçons à commenter le jugement de notre Ministre des Affaires étrangères et européennes selon lequel la déclaration finale commune de la Conférence mondiale contre le racisme qui vient de se tenir à Genève est "un texte historique majeur, dont l'adoption tient du miracle". Nous allons donc à présent être amplement informés par l'inévitable concert de louanges autour des excellents résultats de l'Europe à cette conférence. L'abondance des commentaires (ou, j'ose l'espérer, le flop de mépris devant l'énormité d'une telle profération) sera à la mesure de l'immense silence qui accompagna la préparation de l'événement, son contexte et ses acteurs.
Depuis le 18 décembre 2007, nous sommes revenus à cinq reprises sur la conférence dite de Durban II (jusqu'à ce que soit une preuve avérée de «durbanophobie» de la désigner ainsi: adieu donc à Durban II, dont acte). Le passé n'étant pas mort et n'étant même pas tout à fait passé, les amateurs d'histoire et peut-être aussi de mémoire (mémoire d'avenir aussi bien) pourront retrouver ces textes en pages intérieures par ces liens.


— 1. 18 décembre 2007. Durban 2009.
2. 28 février 2008. L'ONU contre les droits de l'homme (2), appel de la LICRA.
— 3. 25 avril 2008. Caroline Fourest: Le cauchemar annoncé de Durban II (3), Le Monde. Depuis cette annonciation, et sans aller jusqu'à crier au miracle, ses positions sur cette conférence se sont depuis largement nuancées. Faut-il voir dans cette évolution l'effet d'un réalisme que nous appréciions naguère très positivement?
— 4. 17 juin 2008.
Durban 2009, (Genève) Islamophobie, (4) (suivi de AFP Genève).
— 5. 2 novembre 2008.
Durban 2009 (5), réunion préparatoire d'octobre 2008
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Image: Fra Angelico,
Annonciation, fresque au couvent de San Marco, à Florence (1430).